L'histrion de la comédie, au siècle Melvin James Kaminsky, le 28 juin, il a eu 98 ans et est la preuve vivante que rire prolonge la vie. En près de 60 ans de carrière cinématographique, Mel Brooks a rendu fous des générations de téléspectateurs et, en fait, ne s'est pas encore arrêté. Son dernier effort, daté de 2023, est Histoire du monde, deuxième partie. Pour les séries enregistrées Hulu – et nominé aux Emmy – l'artiste est auteur, producteur et narrateur. Ce n'est pas tout : le 9 juin, le directeur de Haute tension a reçu le prestigieux Lifetime Achievement Award lors de la 84e édition de Prix Peabody.
L'art du rire, pour notre presque centenaire, a toujours été une véritable mission. « J'ai su que j'étais né pour être comédien à l'âge d'une semaine – a-t-il déclaré il y a de nombreuses années – quand tout le monde regardait par-dessus mon berceau et éclatait de rire. » Compte tenu de cette occasion importante, il semble donc opportun de rappeler quelques-uns des citations les plus célèbres et des films cultes divertissants réalisés et/ou mettant en vedette Brooks. Une occasion de faire sourire ses fans et d'inciter les néophytes à découvrir un imaginaire fait de personnages absurdes et de situations surréalistes, auquel même ses films n'ont pas échappé. Alfred Hitchcock ou la Dracula par Coppola.
Lupululà, Château Hurlant – Frankenstein Junior
Commençons par le célèbre film de 1974, le plus connu (et probablement aussi le plus aimé) réalisé par le génial auteur. Tout le monde ne sait pas que Brooks aimait souvent prêter sa voix à des longs métrages et à des émissions d’animation. Dans la comédie Regarde qui parle 2 il est la voix du terrible Monstre des Toilettes et faisait également partie du casting vocal de M. Peabody et Sherman (2014) et Hôtel Tranylvanie 2 (2015). En particulier, dans Frankenstein Junior, il a enregistré des miaulements et des hurlements en arrière-plan (il est donc le 'Lupululà'). Soyons clairs : toute la fonctionnalité avec le légendaire Gène Wilder, chef-d'œuvre de la comédie, c'est un concentré de citations emblématiques. De la bosse de Igor (Marty Feldman) à l'innommable Mme Blücher (Cloris Leachman). Avez-vous déjà eu envie de le (re)voir ?
Casse-toi le cou ! – Être ou ne pas être
Avant de passer à 1983 précisément, parlons d'amour. L'âme sœur de Mel Brookscomme on le sait, ce fut l'extraordinaire Anne Bancroft, décédé en 2005. Les deux se sont rencontrés sur le tournage d'un talk-show télévisé. Pour lui, ce fut le coup de foudre et en 1964, il l'épousa. L'étoile de Le célibataire apparaît brièvement dans La dernière folie de Mel Brooks (Silent Movie, 1976), mais les époux nous livrent une étonnante performance de couple dans Être ou ne pas être (1983) par Alan Johnson. Le remake du chef-d'œuvre de Ernst Lubitsch Être ou ne pas être (1942) est peut-être peu connu, mais à ne pas manquer. Dans le casting, il y a aussi un jeune homme Christophe Lloyd Et Charles Durning. Ce dernier, pour le rôle de Colonel Erhardta reçu une nomination pour le Prix Oscar.
Utilisez les efforts ! – Boules spatiales
Il y a quelques jours à peine, nous annoncions que Josh Gad jouera et produira la suite très attendue d'Amazon MGM Studios Boules spatiales (1987), qui verra Mel Brooks dans le rôle de coproducteur. La parodie de Guerres des étoilesavec Rick Moranis, est une opération qui, au vu de la popularité actuelle de la saga, semble incroyablement avant-gardiste. Dans Boules spatialesHan Solo devient Étoile solitaire; au lieu de Chewbacca il y a le dogman Ruttolomeo et Dark Vador est un tapis appelé Casque de Seigneur. L'humour irrévérencieux du réalisateur n'a même pas épargné la limace extraterrestre Jabba le Huttqui, pour l'occasion, a les traits gras du dripping Pizza Margarita (Pizza the Hutt, en langue originale).
Un shérif noir ? – Midi et midi
Difficile à oublier Gène Wilder comme le flingueur ivre Waco Enfant. Minuit et demi (1974) est une parodie délirante des westerns classiques avec John Wayne Et Gary Cooper, ainsi qu'une satire irrévérencieuse sur le racisme. Lorsque les dirigeants de Warner Bros l'ont vu pour la première fois, ils ont été choqués et l'ont jugé « trop vulgaire ». « Le public est vulgaire – répondit Brooks – Ils vont adorer ça! ». Et il n'avait pas tort. De plus, son contrat lui garantissait coupe finale. Alors, petite discussion : il l’aurait fait à sa manière. Impossible de ne pas évoquer le séquence finale du film, entre les gags à outrance, briser le quatrième mur, et les protagonistes Bart (Cleavon Petit) Et Jim (Plus sauvage) qui, popcorn à la main, regardent la fin de leur propre film, projeté au cinéma.
Maintenant je compte jusqu'à « pousser » – Robin des Bois : un homme en collants
L'archer qui vole les riches pour donner aux pauvres (Cary Elwes), de retour de la guerre, retrouve son fidèle serviteur aveugle Bellosguardo (Marc Blankfield), mais, outre ses biens, il a perdu son père, sa mère, ses frères, son chien Pongo, son poisson rouge Goldie et son chat. Robin des Bois – un homme en collants (1993) est en effet une parodie du courant cinématographique dont Errol Flynn c'est le visage par excellence, mais surtout il imite un Robin des Bois, prince des voleurs (1991), avec Kévin Costner. Au moment de tourner la pièce, Mel Brooks connaissait déjà quelque peu Robin de Locksley. En 1975, il avait écrit et réalisé la série à succès Les aventures audacieuses de Robin des Bois contre l'odieux shérif.