Aujourd’hui, il est normal de penser que le cinéma indépendant Je me souviens (2000) par Christophe Nolan pourrait ouvrir la voie au réalisateur qui sera de retour dans nos salles à partir du 23 août avec Oppenheimer, un biopic qui a rapporté 560 millions de dollars dans le monde à ce jour. Nolan est l’un des auteurs les plus respectés du cinéma international, mais Memento allait lui coûter le lancement définitif de sa carrière au Warner Bros.raconté par le réalisateur et ami Steven Söderbergh chez Rollingstone…
Steven Soderbergh : « J’ai vu Memento et j’ai tout de suite pensé que c’était un putain de classique »
Directeur Steven Söderbergprix Oscars Pour Trafic (2000), candidat à Sexe, mensonges et vidéos (1989) éd. Erin Brokovitch (2000), ha quarante ans de carrière, est un fin connaisseur du cinéma également en tant que producteur et directeur de la photographie (sous le pseudonyme de ). En fin de compte, Steven est celui que vous voulez avoir à vos côtés lorsque vous êtes un auteur essayant de se faire remarquer. Dans ce cas précis, nous parlons de Christophe Nolanqui après le petit budget suivant (1998) et la prochaine étape par Je me souviens (2000) était théoriquement prêt à travailler pour un grand labelmais… il y avait un problème, que Soderbergh a décidé de résoudre.
Il est arrivé que L’agent de Chris a appeléDan Aloni, n’a pas pu trouver de distributeur pour Je me souviens, après un an que le film était parti dans tous les festivals. Dan m’appelle soudainement et me dit : « Vous pouvez voir ce film? Un de mes clients l’a, nous pensons que c’est très bien, mais personne ne le prend et nous ne comprenons pas pourquoi. Peut-être sommes-nous devenus fous. » Puis je vois ce film et je pense que c’est déjà un putain de classique. […]
Des mois plus tard, Dan m’appelle et me dit : « Écoute, il y a un scénario chez Warner, InsomnieChris s’en soucie beaucoup, mais Warner ne veut pas le rencontrer. » « Comment voulez-vous dire que vous ne voulez pas le rencontrer ? » « A l’exécutif là-bas n’a pas aimé Memento. » « D’accord, et alors ? Pourquoi ne veulent-ils pas le rencontrer ? » […] J’appelle ce cadre et lui dis : « Parle-nous, tu dois le rencontrer ». Et lui : « Mais je n’ai pas aimé ce film ! » Alors je lui dis : « Mais avez-vous aimé ou pas la manière dont il a été filmé, monté ?Et il m’a dit : ‘Eh bien, ouais, c’était très bien fait.’ ‘Alors dis-nous !’ […]
Ainsi commença une relation fructueuse entre eux [interrotto con Oppenheimer, che è Universal, ndr]mais soyons clairs : d’une manière ou d’une autre, Christopher Nolan devait se démarquer. S’il n’avait pas fait Insomnia, il aurait fait autre chose e il aurait encore la carrière qu’il a. C’était juste un accident chanceux que je me suis retrouvé au téléphone pour le soutenir.