Critique du dragon de mon père

Le studio irlandais Cartoon Saloon s’est associé à un ancien scénariste de Pixar pour créer My Father’s Dragon, la nouvelle œuvre d’animation après les Wolfwalkers nominés aux Oscars. Notre critique de film Netflix.

Elmer était convaincu qu’il pouvait toujours vivre sa vie positivement, mais dans l’Amérique du Grande Dépression le magasin rural de sa mère, qu’il aide avec enthousiasme, ferme ses portes. La grande ville est un endroit plus sombre et beaucoup moins convivial, le la pauvreté est au coin de la rue, alors Elmer accueille favorablement la proposition d’un chat qui parle : sauvez le jeune dragon Boris, asservi sur une île sauvage, qui doit périodiquement tirer vers le haut avec sa propre force, pour l’empêcher de couler. En retour, Elmer aurait une attraction garantie !

Le dragon de mon père représente une précieuse et curieuse rencontre entre deux visions différentes de cinéma d’animationunis cependant par une recherche desexcellence formelle et d’un fort ambition poétique. Le studio responsable de ce long métrage est irlandais Salon de dessin animé, cofondée il y a une vingtaine d’années par Paul Young, Tomm Moore et Nora Twomey. Nous avons récemment été époustouflés par la Marcheurs de loups de Moore (vous pouvez le retrouver sur Apple TV), nominé et hélas pas récompensé de l’Oscar qu’il méritait, on revient ici plutôt dans les bras féeriques de Nora, qui réalise Le Dragon de mon père après Les contes de Parwana – Le soutien de famille (2017, actuellement sur Netflix). Attention cependant : auteur de l’adaptation du livre original (1948) par Ruth Stiles Gannettpublié en Italie par Mondadori, est Meg Le Fauvedéjà à l’origine des scripts de À l’envers Et Le voyage d’Arlo à la maison Pixar. Peut-être que la combinaison de deux forma mentis, géants du secteur, ne produit pas un chef-d’œuvre, mais le temps pris pour assister à cette union vaut bien quatre-vingt-dix minutes de votre vie de spectateur ou de spectatrice.

Car la trame de l’adaptation a la saveur de l’ambition pixarienne qu’elle recherche racines dans des problèmes concrets, familier, existentiel, ici sans vergogne bon marché, au nom d’une empathie irrésistible pour celui qui regarde. Le cadre de cette version cinématographique de l’histoire est le crise économiqueet déjà le concept lui-même devient le berceau des forts lectures métaphoriques de ce que l’on voit, suggéré par petites touches dans des dialogues et des scènes, certainement intercepté par l’attention du spectateur adulte. L’idée alors qu’un évasion dans la fantaisiela plongée dans le catharsis qu’elle sait garantir, découlent d’un enjeu aussi concret que payer le loyer et joindre les deux bouts… a l’écho du meilleur Pixar pragmatique, ainsi que la capacité de motiver la meilleure partie de nous avec une noble fantaisie, c’est-à-dire ce tissu qui se déroule devant le meilleur cinéma d’animation (pas seulement Pixar ou Cartoon Saloon ) à nos yeux comme si elle nous appartenait déjà. Poésie qui inspire.

Mais en même temps, Le dragon de mon père est un film Salon de dessin animé dans la façon dont elle sait équilibrer la sienne nature purement féerique avec ces intentions métaphoriques et ce message d’entraide. En effet, si ces derniers temps Disney et Pixar ont appuyé sur la pédale d’accélérateur d’un rôle de leadership éthique, social et moral, dépassant les messages, l’équipe irlandaise calibre le film de telle sorte que, si l’on n’était pas capable de lire entre les lignes, le conte de fées tient aussi bien que. Même à un niveau de lecture plus basique, adapté aux bébé. On ne peut jouir du Dragon de mon père qu’en se reposant sur son direction artistique spectaculaire: il n’y a pas la perspective extrême et les acrobaties bidimensionnelles des Wolfwalkers, mais cela ne signifie pas que vous restez ignorant d’unparfaite harmonie entre les personnages et les décors, joué avec une continuité de couleur et de lumière capable de ravir ceux qui veulent utiliser l’animation comme une passerelle vers un autre monde littéral. L’équipe du Cartoon Saloon connaît sa force Animateurs 2D (à main levée), la densité picturale des images et sa confiance suffiront à émouvoir même le spectateur qui, au fur et à mesure de l’écriture, a légèrement ressenti l’allongement de la nouvelle en long métrage. Le dragon de mon père ne restera pas dans les mémoires comme un événement, mais rappelez-vous ce que les concepts de élégance Et la sincérité.