Une vie de fugitif. Un sous-titre qui résume en quelques mots le parcours courageux et généreux de Mauro Pagani, l'un des grands talents de la musique italienne, capable de reconnaître le talent chez d'autres aussi, d'influencer le sort de décennies d'artistes, de donner des chansons avec de nombreuses années d'avance, comme celles de la Premiata Forneria Marconi, ou le travail avec Fabrizio De André, dont il sera producteur et arrangeur pour treize ans. En 1984, ils écrivent ensemble Crêuza de Mä, élu par la critique comme le meilleur album italien des années 80 et classé par David Byrne parmi les dix albums les plus importants de la décennie dans le monde.
Son existence au service de la musique est désormais racontée par le documentaire de Cristiana Mainardi, Andando dove non so, présenté au Festival du Film de Rome et en salles le 5 février 2026 par Fandango Distribuzione. L'occasion de parler de sa vie, de réécouter les disques et d'entendre des amis et collègues tels que Manuel Agnelli, Giuliano Sangiorgi, Marco Mengoni, Badara Seck, Mahmood, Dori Ghezzi, Ligabue, Arisa, Ornella Vanoni et sa compagne de vie et de travail Silvia Posa. Non pas pour éviter la perte temporaire de la mémoire, mais aussi pour l'émerveillement de sa sancta sanctorum, l'Officine Meccanica, un studio d'enregistrement historique plein de fantômes illustres.
Nous avons parlé d'Andando dove non so, de la musique, d'hier et d'aujourd'hui, de fantômes talentueux et bien plus encore avec Mauro Pagani et Cristiana Mainardi dans cette interview vidéo du Festival du Film de Rome.
