Examen des frères

La comédie sentimentale Bros, dans laquelle Billy Eichner et Luke MacFarlane tombent amoureux, est non seulement la première à être liée à une major, mais c’est aussi la seule à ce jour à avoir un casting entièrement LGBTQ+. La beauté est que n’importe qui peut s’identifier aux protagonistes et à l’histoire.

Il y a une scène au début de Frères dans lequel Policier, l’un des personnages principaux, s’entretient avec un producteur qui aimerait qu’il écrive une comédie sentimentale destinée aux hétérosexuels et centrée sur deux homosexuels tombant amoureux, un film qui prouve que l’amour et le sexe sont les mêmes pour tout le monde. Visiblement agacé, Policier il répond que ce n’est pas vrai et refuse la mission. Mais il a tort, parce que, en regardant droit sur le rom com di Nicolas Stolleril n’est pas possible de ne pas reconnaître la dynamique entre Policier Et Aaron et identifiez-vous tantôt à l’un et tantôt à l’autre même si vous êtes hétérosexuel. Si cela se produit, c’est parce que certains sentiments sont universels. Peut-être que les façons de les manifester changent, mais nous sommes tous sous le même ciel et nous sommes tous transpercés par la flèche de Cupidon.

La séquence qui vient d’être décrite n’est pas unique dans le film, car, à travers le déni stupide des droits acquis ou des émotions partagées, une histoire cinématographique basée sur la légèreté, les blagues accablantes et l’irrésistible exagération de certains clichés liés à l’univers LGBTQ+, photographie cela. cela se passe dans la réalité et agite, avec le juste militantisme mêlé d’une subtile ironie, le drapeau de l’égalité. C’est l’un des principaux mérites de Bros, qui détient fièrement deux premières : celle d’être la première comédie romantique sur deux homosexuels sortie par une major et celle d’avoir un casting principal exclusivement LGBTQ+.

Un tel résultat ne s’est pas fait du jour au lendemain, et qu’il reste encore un long chemin à parcourir, on peut le comprendre au vu des succès remportés par Policier, respecté et tenu en haute estime par tous. Dans la trame de fond du personnage, il y a sans doute des épisodes liés à l’homophobie, mais on aime à penser que Nicolas Stoller Et Billy Eichner ils voulaient aussi montrer un rêve réalisable, incarner un espoir. Après tout, le genre permet un peu de douceur, tout en permettant de citer Harry, c’est Sally – dont on retrouve la chanson « Notre amour est là pour rester » – et plaisanter sur les relations à l’époque des applications. Mais Frères il se permet surtout de parler de masculinité versus vulnérabilité, un conflit intérieur qui, dans nos sociétés « liquides », tourmente nos âmes comme la lutte continue entre le désir d’appartenance et la pulsion de liberté dans les relations sentimentales. Comme les filles du passé apprenaient à jouer avec des poupées et à être des anges du foyer, l’homme a toujours été tenu de se comporter comme un mâle Alpha. Ici aussi, quelque chose a changé avec le temps, mais beaucoup Policier combien Aaron (Luke MacFarlane) ne parviennent pas à montrer pleinement leur fragilité, comme on peut également le comprendre du titre du film (qui signifie « frères ») et de la salutation qui unit les personnages, qui échangent continuellement la phrase « Salut, quoi de neuf ? » avec une voix de baryton et parfois des tapes dans le dos.

Le scénario de Frèreset les dialogues rappellent ceux de Nora Ephronpas par hasard Policier à un moment il regarde Il y a un courrier pour vous. Et c’est lui qui réalise une opération supplémentaire derrière laquelle le génie de Billy Eichner, car dans ses tirades et dans ses constats il y a beaucoup de cinéma, il y a beaucoup de séries télévisées et même un peu de littérature : beaucoup de pop culture, bref, et qui ne saisira pas les références, cherchera peut-être des noms et des titres sur Google, ce qui est toujours bien car tout langage artistique ne doit pas se mettre au même niveau que le destinataire mais juste au-dessus, pour enseigner quelque chose. Ce quelque chose, c’est aussi la tolérance, une vertu qui appartient à la presse américaine, qui a beaucoup aimé le film, mais pas à la majorité de la population américaine, qui ne peut voir des scènes de sexe que s’il y a un homme et une femme.

Frères il a aussi le grand mérite de plaisanter même avec les clichés qui accompagnent la manière dont un hétérosexuel voit deux homosexuels de sexe masculin. Elle le fait notamment en accentuant l’âme queer du film : dans les personnages secondaires, dans les costumes, dans les décors, dans les répliques Policier et, bien sûr, dans le commerce qui Aaron, un as du crossfit, qu’il a envie de faire depuis qu’il est enfant et dont il a honte. La photographie est aussi au service de l’histoire, avec une New York ville d’amour et de Noël.

C’est un film politique Frères? C’est, ne serait-ce que pour son détachement de la tendance du cinéma grand public à raconter des histoires gays avec une fin tragique, comme crême Philadelphia, Du lait ou Les secrets de Brokeback Mountain. Il le supporte également Policieret qui sommes-nous pour le contredire ?