mon prochain film sera sur la mort

Au Festival de Cannes, où il présente son western gay Mode de vie étrange, Pedro Almodóvar a été accueillie comme une véritable star, à tel point que, pour satisfaire tous ceux qui n’ont pas pu entrer dans la séance, le réalisateur a demandé et obtenu de Thierry Frémaux projections supplémentaires pour son court métrage. Après les fatigues du festival, Almodòvar s’est assis avec un éditeur de Vautours à qui il a livré une belle et très longue interview (qu’on vous conseille de récupérer sur le site, si vous lisez l’anglais), où, entre un reproche au français grossier et un commentaire sur l’accueil de son film, il livre aussi quelques des informations intéressantes sur son prochain long métrage.

Pedro Almodòvar, les Français et le thème de son prochain film

C’est ainsi que Pedro Almodòvar explique la raison de la demande d’autres projections de Strange Way of Life, avant de lancer un coup de poing aux « cousins » français:

J’étais vraiment désolé pour les gens qui attendaient dehors et pour les journalistes. Parce qu’il pleuvait et que le caractère des Français est très grossier. Ils me traitent avec une extrême courtoisie, mais je vois comment ils traitent les autres. Et ils sont très désagréables ! Maintenant, généralement en France, ils sont très en colère. Ils protestent et ils ont le droit de manifester, ils ont beaucoup de problèmes. Mais le personnage du Français est très en colère. J’ai étudié le français étant enfant mais je n’ose pas parler français ici. Pas même un mot. Pourquoi vous regardent-ils comme ça (fait une grimace exagérément méchante).

Mais le point le plus intéressant de l’interview, c’est quand on demande au réalisateur espagnol sur quoi il travaille. C’est la réponse:

Lorsqu’on lui a demandé quel thème il aborderait dans le film, Almodóvar a répondu: « Ça parle de quelque chose de très important : la mort. Et l’amitié, un profond sentiment d’amitié. La mort est l’un des protagonistes du film. La vie et la mort ont toujours été un thème récurrent dans de nombreux films, mais pour moi c’est la première fois Je l’ai abordé comme ça. »

(photo de Wikimedia Commons, par Ruben Ortega, prix Goya 2017)