Rallumez votre courage

Les auteurs du célèbre Ballerina sont de retour avec Light – Turn on your courage, en streaming sur Prime Video. Le film d’animation célèbre les femmes pompiers avec un conte de fées coloré. Notre avis.

Plus de La trentaine à New Yorkle jeune Lumière a une idée fixe : devenir pompier, bien que les femmes se voient refuser l’accès au corps (il aurait été déverrouillé en 1982, pour mémoire). L’obsession vient aussi de l’affection pour la sienne papa Shawn, ex-pompier s’est donné à la couture pour ne pas manquer un autre parent. Quand papa est rappelé au service à cause de tirs d’un incendiaireaussi mystérieux qu’un amateur de chorégraphie, Luce se déguisera en Lucio comme pompier volontaire.

Lumière – Allumez votre couragedisponible en flux au Prime Vidéosest la deuxième œuvre du studio canadien L’atelier d’animationdéjà responsable d’un film très apprécié ici en Italie, Danseur de 2016. Sur ce dernier, ils ont travaillé comme directeur de l’animation Théodore Ty et comme scénariste/producteur Laurent Zeitoun, co-fondateur du studio. Dans ce cas, les deux sont également les réalisateurs de Luce, écrit par Zeitoun lui-même avec Jessica Harper et Daphne Ballon, auteurs avec un cursus de séries télévisées.
Disons tout de suite que le la construction de l’histoire est moins riche que celle de Ballerine, qui avait une saveur de Dickens et un crescendo peut-être plus engageant émotionnellement que cette comédie urbaine sauvage. L’histoire suit, avec un léger texture jaune et avec les malentendus de l’affaire, qui ici servent à alimenter le thème toujours si important de lal’émancipation féminine. Et il faut dire que l’équipe de Zeitoun couvre cet aspect avec beaucoup d’attention, choisissant d’esquisser un bataille en attendant déjà gagné (car justement les femmes sont désormais admises comme sapeurs-pompiers), insistant davantage sur le sien valeur symbolique que sur sa pertinence. Cela vous permet d’adopter une approche féministe qui ne confond pas la sacro-sainte justification avec la vengeance, distinction sur laquelle on insiste beaucoup au cours du récit (ne spoilons pas). Bref, il y a une partie de cette finesse qui a rendu Ballerina très agréableet le crescendo fonctionne aussi très bien sur le plan émotionnel. Il manque cependant la richesse du précédent long métrage tel qu’il était écrit, avec des seconds rôles plus aboutis et un souffle plus médité.

Ici on préfère garder la barre haute rythme effrénéau musique jazz et swing déchaîné par Chris Egan, dans un triomphe de couleurs saturées C’est beaucoup détail dans les décors urbains d’une Big Apple qui semble filtré à travers le design de jouets des années 30. C’est amusant de se perdre en regardant les écrits et les affiches dans les rues, où l’on peut voir des affiches de cinéma de l’époque et ses stars de cinéma. Techniquement L’Atelier Animation a a augmenté la mise en place des scènes et des effets, et ça se voit : il y a beaucoup de plans plus larges que ceux vus dans Ballerine, avec des figurants nombreux et bien intégrés. Cependant, des avancées significatives n’ont pas été faites sur l’expressivité de l’animation, qui reste toujours en retrait par rapport à la réalisation et à la conception de la production : il y a un rapport inversé par rapport au contemporain (et toujours disponible en streaming) Le prodigieux Mauriceune œuvre au budget encore moindre (17 contre ces 40 millions de dollars), mais qui a tout misé sur le jeu d’acteur.
Cependant, il ne manque pas même à Luce un distribution de voix important dans la version anglaise, avec Kenneth Branagh pour Shawn (chez nous il y a Quartier Luc) et un amusé Guillaume Shatner pour le maire Jimmy.