Une histoire d’amour. Un point de départ qui unit, tout en surmontant la perte, les deux films réalisés par Piero Messine. Après une longue préparation, huit ans après son premier travail, L’attenteavec Juliette Binochevoici son deuxième film, Une autre finqui présente à nouveau un casting international, avec lequel il a accompagné aujourd’hui présentation du concours au Festival du film de Berlinavant la sortie dans les salles italiennes prévue pour 01 distributeur à partir du 21 mars sur un grand nombre d’écrans.
Une autre fin est joué par Gaël García Bernal, Renate Reinsvé (meilleure actrice au Festival de Cannes 2021 pour ), Bérénice Bejo Et Olivia Williams. Raconte un homme à qui, dans un futur proche, la technologie donne la possibilité de revivre les derniers instants avec son proche décédé. « Un travail complexe, notamment le scénario », définit le producteur Nicolas Giuliano pour Indigo film, lors d’une rencontre avec la presse italienne à la Berlinale. « Une mélodie tellement ancrée dans une mécanique de genre qu’elle nécessitait une mécanique complexe dans laquelle tout devait se mettre en place ».
« Quelque chose revient réellement dans mes films et c’est l’amour», a déclaré le directeur Piero Messine, Sicilien né en ’81. « Je me suis posé cette question lorsque j’ai commencé à écrire le film avec Giacomo Bendotti. C’est pour moi comme si je vivais la séparation et le détachement comme un moment vital, l’absence plus intensément que la présence. C’est pour moi une dynamique narrative très fertile, ce que l’on définit comme l’amour. À quoi nous lions-nous en amour ? Que pensons-nous savoir, indépendamment d’une présence liée au corps, du fait d’être ensemble au même endroit ? Que nous transmet notre corps, alors que nous nous disons autre chose avec des mots ? La chose la plus spirituelle que l’on puisse raconter avec amour. L’image dont je suis partie est celle de deux corps inconnus dans un lit, au petit matin, éclairés par le soleil, se regardant au réveil dans leur mystère et leur immobilité.. Il m’a semblé qu’à partir de là il y avait quelque chose d’intéressant à raconter. »
En parlant de préparation pour son Sal, Gaël García Bernal il a dit que « chaque film est un univers en soi et les personnages se retrouvent grâce à un travail préparatoire, voire simplement en marchant et en posant des questions. J’ai toujours recherché des perspectives différentes, les différentes ramifications en tant qu’acteur me donnent la joie de construire un chemin. Petit à petit, ces idées dessinent le personnage. Dans Another End, donc, chaque jour nous avons pensé aux questions philosophiques que pose le film. A chaque fois il y a aussi un morceau de vous, une interprétation très libre qui résonne dans votre vie, mais pas forcément de manière didactique. Il s’agit bien plus d’une démarche poétique que directe. Nous travaillons avec l’artifice, celui qu’ils ont créé à partir de ce conte de science-fiction dans lequel nous nous sommes jetés et avec lequel nous avons joué, en imaginant les conséquences de cet artifice plein de vérité. La réalité est une conséquence plutôt qu’un point de départ. J’avais cela en tête lors de la préparation et du tournage. C’est trop facile de dire qu’un acteur part du réel dans ceci ou cela, c’est une création artistique qui l’amène à trouver le réel. »
Elle joue le rôle de la sœur du protagoniste Bérénice Bejo, qu’il interprète la plupart du temps en espagnol avec Bernal. « J’ai commencé en pensant que si je me trouvais dans la situation du film, je ne voudrais jamais, au grand jamais, recourir à une telle technologie, que la vie nous réserve ce qu’elle nous réserve.. Mais à partir d’aujourd’hui, en faisant quelques interviews, je commence à changer d’avis. La réflexion est la suivante : que se passerait-il si quelqu’un mourait à qui on n’avait pas eu le temps de dire au revoir, alors que la maladie permet à chacun de se préparer à un décès ? Si vous perdez quelqu’un dans un accident de voiture, quelque chose qui arrive soudainement ? Peut-être qu’à ce stade, cela vaut la peine d’avoir cette opportunité. J’ai beaucoup aimé combien l’amour est au centre de ce film, surtout chez le protagoniste, qui retombe amoureux de cette femme qui a un corps qu’il ne connaît pas, malgré le souvenir de son partenaire. Elle est vraiment belle dans cette transformation vraiment extraordinaire de l’amour. »