Un mélange organisé de comédie noire, de drame et de thriller avec une grande attention aux détails. Il arrive en salles le 20 octobre grâce à ARTHOUSE, un nouveau projet éditorial de I Wonder Pictures dédié au cinéma d’art et d’essai en collaboration avec Valmyn. Revue par Federico Gironi.
Il y a un bon roman d’un très bon écrivain norvégien qui s’appelle Erlend Loé (l’écrivain, le roman est intitulé « Doppler. La vie avec l’orignal « et le publie Hyperborée) dans lequel le protagoniste, après un banal accident de vélo, décide qu’il en a assez du monde et des gens et s’échappe pour vivre dans les bois.
La même chose, plus ou moins, fait le protagoniste de Wild Men – En fuite de la civilisation, un protagoniste nommé Martin et dans les bois de Norvège est allé se réfugier à partir du Danemark. Il n’y a pas de vélos ni d’accidents à l’origine de cette décision, mais peut-être juste une « simple » crise de la quarantaine.
Le fait est que Martinmême s’il est vêtu de peaux comme un Viking, dans les bois seul et de manière autosuffisante ce n’est pas qu’il soit très capable de rester, et au début du film on le voit descendre des montagnes et faire du shopping dans un magasin de station-service, se disputant alors avec l’employé parce qu’il n’a pas de guichet automatique ni d’argent liquide sur lui.
C’est une scène très drôle, qui donne une idée du ton de ce film réalisé par Thomas Daneskov. D’un, des tons.
Car alors, pour tenir compagnie à Martin, un trafiquant de drogue arrive par hasard en fuite chez deux complices à qui il a dérobé un sac plein d’argent, et il s’avère que cet improbable compagnon d’aventures sera non seulement comique à l’épaule, mais aussi l’une des raisons, en plus de l’accident à la station-service, où la police se retrouve sur la piste des deux, mais aussi des deux cambriolés.
Le mélange de Wild Men est donc celui de la comédie noire, du thriller et du drame qui semble caractériser tant le cinéma qui ces dernières années vient de la comédie, et qui doit beaucoup, aussi, à l’esprit et au cinéma des Coen. frères.
Cette dette coenienne témoigne aussi de ce qu’elle est peut-être (voire, sans peut-être) le plus beau personnage de tout le film: celui du chef de la police de la ville norvégienne éloignée près de laquelle se déroule l’histoire, joué par un acteur célèbre et talentueux de ces terres appelées Bjorn Sundquist. Un policier âgé et un peu fatigué, mais toujours fidèle, et aux prises avec deux jeunes collègues bizarres et apathiques. Celui qui, à certains égards, rappelle à Marge Gunderson Fargo. Celui qui rentre le soir et parle à sa femme qui n’est plus là, et qui aura un rôle fondamental dans et pour la résolution de l’affaire de Martin.
Qu’il s’agisse de cela, et non du protagoniste, ou de son complice accidentel, le plus beau personnage du film n’est pas un point de démérite. Loin de là. Parce que la qualité se voit dans les détails, qui en Hommes sauvages ils sont toujours bien entretenus. Un dialogue dans la voiture entre une femme et un mari qui entreront tangentiellement dans l’histoire, un dialogue curieux, drôle et coupant, déconnecté seulement en apparence de l’intrigue du film, en est une preuve supplémentaire.