Marcello Garofalo C’est un personnage vraiment incroyable. Né critique de cinéma, il a tenu pendant des années une chronique légendaire dans le magazine « Ciak » intitulée « Prendre! Bizarre »a écrit un livre fondateur sur Sérgio Léoneest l’un des plus grands connaisseurs italiens de Disney (qu’il considère comme décédé en 1966, avec celui de son fondateur), a réalisé un film brillant comme Trois femmes morales et s’est occupé du exposition sur Dario Argento qui a été présenté à Musée du cinéma de Turin il y a quelque temps, il a participé en tant qu’intervieweur au documentaire de Antonietta De Lillo Pourparlers Fulcidédié à Lucio Fulci.
Garofalo, pour faire simple, c’est un intellectuel éclectique et très cultivé, capable d’une grande ironie et avec un goût très personnel pour l’insolite, le bizarre, le marginal. Dans chacune de ses œuvres, qu’il s’agisse d’un film ou d’un essai, émerge la capacité de mélanger les genres et, plus encore, la haute culture avec la basse culture.
Tout cela est également évident dans sa trilogie de romans consacrée au personnage de Dr Carelliun « monstre », une créature suspendue entre la vie et la mort, politiquement incorrect, né de manière frankensteinienne d’une expérience d’une tante qui lui est très chère, qui évolue en super-anti-héros dans un monde bien plus grotesque et caricatural monstrueux que lui, et pas si différent du vrai.
Publié par Presse de gemmes sombresle premier roman du docteur Carelli « Les nuits chaudes du diabolique Dr Carelli »est sorti en 2017, suivi en 2021 par « Le retour du diabolique Dr-Carelli – Infernal Apocalypse ». Le troisième et dernier chapitre de cette trilogie est désormais disponible, intitulé « Le diabolique Dr Carelli frappe à nouveau – Affrontement final »dans lequel ce mort-vivant au visage de crâne, devenu un Andy Warhol du nouveau millénaire, doté d’une galerie d’art à New York, doit se battre avec une secte sombre qui gouverne le monde et fait du mal aux autres pour pouvoir en profiter.
A ses côtés se trouvent ses amis de toujours : son ex-petite amie Joan Mary Fraziermodèle de sous-vêtements très résistant, gros Professeur Seppilli, en passant par une série de personnages abstrus et bizarres nés de l’imagination fervente de l’auteur. Et ceux qui connaissent les tomes précédents, outre les personnages, retrouveront dans ce troisième livre de Carelli le rythme, le désir de se tromper même dans la langue, le citationnisme exaspéré, les références cachées qui caractérisaient les deux premiers, et toute l’activité de Garofalo, qui va de Tarantino à la mythologie grecque, du kung-fu à Sergio Leone, de la musique country aux philosophies orientales.
Également publié aux États-Unis, les romans de la série Dr Carelli de Marcello Garfofalopar l’imagerie sur laquelle ils s’appuient et par les histoires et les personnages qu’ils racontent, ne pouvait manquer de susciter l’intérêt de celui qui entend dessiner une histoire à travers des images : dans ce cas, compte tenu de la nature sérielle des romans et des trajectoires commerciales actuelles , un Séries TV.
Marcello Garofalo ne veut pas dire grand-chose, il mentionne simplement que l’intérêt pour l’adaptation vient d' »une grande entreprise américaine », et que les négociations battent leur plein.
Ce que l’auteur ne veut pas, c’est céder aux diktats d’une idéologie contemporaine qui veut lisser tous les bords, censurer les paroles et les actes, tout homogénéiser au nom d’un politiquement correct utopique qui n’est autre qu’un aplatissement de la pensée.
Sa détermination à ne pas céder, même face aux offres les plus attractives économiquement, est une preuve supplémentaire d’une pensée et d’un comportement culturel dont nous devrions aujourd’hui prendre exemple.