Le Prodigieux Maurice, la critique du film d’animation de Terry Pratchett

Quand je souris infestent un village, les chat qui parle mauriceen compagnie de Joueur de flûte Keith, intervient pour les enchanter et éradiquer l’infestation. Le paiement suit. En fait, Maurice, Keith et les Souris super intelligentesguidés par le sage Bean Four Portions, sont de mèche pour s’en sortir, mais ils devront faire ressortir leur véritable héroïsme lorsqu’ils arrivent dans une ville mystérieuse où même une souris n’existe plus… Maliceune fille du même âge que Keith, passionnée par contes de féescontes de fées et histoires, les guidera, eux et elle-même, dans le bon chemin narratif.

Le prodigieux Maurice c’est l’un de ceux film d’animation qui, déplacé de la salle à une maison exclusive (Sky et dans flux sur NOW, dans ce cas précis), sont susceptibles de passer inaperçu dans la mer de la concurrence entre plateformes, chasse au « contenu ». Et à vrai dire, le risque serait justifié : une coproduction anglo-allemande réalisée par Toby Genkel Et Florian Westermandans un Image de synthèse avec une direction artistique quelque peu générique et une technique standard, cela semble être l’un des nombreux dessins animés « moyens » qui ces dernières années n’ont même pas dédaigné les cinémas, à bas prix et destinés à un public spécifique d’enfants uniquement. Il semble. Car le film est l’adaptation de «  » (2001), roman fantastique humoristique du regretté auteur britannique Terry Pratchetnuméro 28 de la célèbre saga des Disque-monde (et les fans saisiront des références indéniables à cet univers).

Les réalisateurs s’appuient sur le scénario du vétéran Terry Rossio (l’original Aladdinla saga du pirates des Caraïbes) pour traduire le subtil en images retravailler le fantasme par Pratchett : Pour ceux qui sont habitués aux ricanements Shrekil serait facile d’attribuer Le Prodigieux Maurice à la veine des parodies de contes de fées, qui peuvent si facilement alimenter un besoin paresseux de politiquement incorrect. Cependant, le tissage de l’histoire est plus complexe, car Pratchett reprend les stéréotypes des contes de fées et des contes de fées, change leur dynamique, mais pas pour les démolir, mais pour leur donner un force renouvelée qui passe oui de métalinguismemais sans exagérer. Le jeu n’est pas une fin en soi, même si le comportement du personnage de Malicia le laissait penser, qui déconstruit les règles du storytelling en parlant.

Malice en fait cherche un ordre à sa vie dans la tradition narrativetout comme le cherchent les personnages de cette histoire chorale, tous un peu perdus : le conte de fées, la fantaisie, le conte classique sont des archétypes qui donnent de la sécuritéet la réticence des personnages à accepter cette vérité est l’un des thèmes les plus délicats et les plus irrésistibles de l’histoire, précisément parce qu’elle n’est jamais assez insistante pour détourner l’attention du pur plaisirgéré avec rythme sécuritaire. Les protagonistes du Prodigieux Maurice sont nombreux et pourtant tous, quelle que soit la durée des scènes qui les concernent, parviennent à laisser leur empreinte par une trait de caractère deviné dont on se souvient avec plaisir et qui garantit instantanément une certaine empathie avec leurs parcours individuels. Et même le thème deindividualitécomprise comme une valeur à opposer à la « mentalité collective » qui pue la dictature, est incarnée par un beau méchant symbolique.

Parfaitement apprécié des enfants, Le prodigieux Maurice il n’en laisse pas un dans la rue humour noir ce qui sera apprécié des plus grands : la présence de Décès en personnage ironique, inévitable dans la saga du Disque-monde, il nous rappelle que des situations similaires dans des œuvres contemporaines telles que Le chat botté 2 avoir une dette de gratitude envers Terry Pratchetvéritable précurseur d’un tendance « postmoderne » dans la tradition du fantastique et du conte de fées. Comme s’ils avaient conscience d’un matériel plus ambitieux et sophistiqué qu’à l’accoutumée, les studios d’animation européens ont concentré leurs modestes moyens sur laexpressivité du jeuégalement au nom d’une distribution de voix originale de premier plan : Hugh Laurie, Emilia Clarke, David Tennant, Himresh Patel, David Thewlis, Gemma Arterton, Hugh Boneville.
Nous parions que Terry aurait approuvé.