Il y a un film de Stanley Kubrick qui détient un record peu susceptible d'être battu, probablement parce que presque aucun réalisateur n'est ou n'était aussi méticuleux que lui, qui était comme un empereur sur le tournage, dans le sens où il prenait les décisions et était tenu en très haute estime même par les stars hollywoodiennes les plus célèbres, à commencer par Tom Croisière Et Nicole Kidman. Le record concerne les fois où un réalisateur a voulu refaire une scène, et dans notre cas le nombre équivaut à 148.
La séquence en question appartient à Le brillantun thriller d'horreur de 1980 basé sur le roman du même nom de Stephen King et joué par un étonnant et inquiétant Jack Nicholson. Cependant, l'honneur, ou plutôt le fardeau, ne revenait pas à lui mais au petit Danny Lloyd c'est à Scatman Crothersqui dans le film ils étaient respectivement Danny Torrance (le fils de Jack Torrance) Et Dick Halloranle chef cuisinier de l'hôtel Overlook qui, tout comme Danypossède « l'éclat ».
Pourquoi Stanley Kubrick a-t-il tourné 148 fois la scène avec Danny Lloyd et Scatman Crothers ?
Commençons par dire que la scène infiniment répétée a une importance fondamentale, car il s'agit du brillant, une sorte de pouvoir qui nous permet de communiquer par télépathie, de lire dans les pensées, de prédire les événements futurs ainsi qu'une série d'autres facultés, dont la capacité de voir les présences fantomatiques qui hantent un lieu. La durée de la séquence, caractérisée par un long dialogue, est de 5 minutes, temps pendant lequel Dick Halloran dire Dany que lui et sa grand-mère se disaient des choses sans avoir à se parler et lui demandaient ensuite des éclaircissements sur son brillant. L'enfant avoue à l'homme qu'il a une sorte d'ami imaginaire nommé Tony qui vit dans sa bouche et lui donne des instructions sur la marche à suivre. De toute évidence Halloran comprend que Tony c'est la manifestation de l'étincelle et demande à l'enfant si Tony lui a dit quelque chose à propos de l'hôtel Overlook. Dany à son tour, il demande si l'hôtel est dangereux et Queue l'avertit que de mauvaises choses se sont produites à cet endroit. Ensuite, dès que l'enfant mentionne la chambre 237, l'homme devient sérieusement inquiet et laisse entendre qu'il Dany de garder vos distances avec la pièce en question.
La conversation entre Dany Et Halloran donne en quelque sorte le ton du film et se joue sur un contraste entre la façon de parler du cuisinier, qui trahit diverses émotions, et le chant apparemment froid de Dany, qui donne l’impression de connaître déjà la réponse aux questions qu’il soulève. Or, précisément parce que tout était dit, la scène ne pouvait pas être découpée en morceaux, et il suffisait donc d'une petite erreur pour recommencer. Enfin, la présence d’un enfant rendait les choses encore plus difficiles. À l'époque Danny Lloyd il n'avait que 8 ans et il était donc difficile de lui indiquer où regarder ou comment parler.
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Cela dit, il ne faut pas penser que le reste du film n'est qu'une promenade de santé, car il y a eu d'autres scènes qui ont mis les acteurs dans l'embarras. La scène dans laquelle la caméra zoome sur le visage de Halloran dans la chambre de l'homme a été filmée 60 fois, tandis que celle de Shelley Duvall qui recule dans les escaliers en essayant de retenir Jack Nicholson avec une batte de baseball, 127 ont été répétés. Maintenant, nous comprenons enfin pourquoi Duval il a pleuré tous les jours pendant le tournage et a fait une dépression nerveuse à la fin du tournage.
Dans les années Stanley Kubrick il s'est défendu de l'accusation de perfectionnisme exaspérant en disant que si les acteurs n'avaient pas appris les répliques, ils ne pourraient s'empêcher de s'arrêter et que s'il avait tourné chaque scène 100 fois, il n'aurait jamais terminé le film.
Kubrick il n'était pas le seul réalisateur à avoir forcé l'équipe et les acteurs à refaire une ou plusieurs scènes. Aussi Sam Raimi il est fan de prises sans fin. Il faut dire en tout cas que les progrès technologiques ont permis de remédier aux erreurs de la phase de post-production, pour le plus grand plaisir des acteurs, producteurs, cameramen et directeurs de la photographie.