Beetlejuice Examen de Beetlejuice

Un retour aux origines, avec la famille au centre d'un classique entre gothique et comédie, point de départ de la carrière de Tim Burton. De nombreux retours et quelques nouveautés désormais pour Beetlejuice Beetlejuice, la suite qui ouvre la Mostra de Venise hors compétition. La critique de Mauro Donzelli.

Les opérations de récupération au cinéma sont toujours complexes. Les restaurations fonctionnent sans risques s'il s'agit de conserver ce qui a déjà été vu, mais si l'on s'aventure dans l'archéologie industrielle, notamment sur le terrain glissant des années 1980, aujourd'hui usé par la béatification et le mythe. Il a fallu trente-six ans pour Tim Burton réapparaître dans l'univers chanceux de Jus de Beetlel'esprit maléfique et méchant, capable d'un heureux équilibre entre frayeurs, rires et querelles sociales contre les rétrogrades. Un film qui lance définitivement la carrière du Californien trentenaire, mais aussi de Michael Keaton et la reine des années 90, Winona Ryder. Ils reviennent tous les deux, accompagnés Catherine O'Hara et quelques nouvelles greffes physiologiques, telles que Monica Bellucci, Willem Dafoe, Justin Theroux.

Et ici une première question se pose, celle de l'encombrement Jus de Beetle Jus de Beetlede telle sorte que nous les voyons souvent tous alignés en demi-cercle, presque comme s'il s'agissait d'une réunion de motivation ou d'une réunion de secte, chacun ayant droit à quelques blagues et à une contribution consciencieuse au nouveau chapitre. On se disperse donc en cours d'eau qui font perdre son débit au cours d'eau principal, le privant de vivacité et de sursauts d'énergie, qui arrivent à dose plutôt réduite.. Même les dialogues et la narration représentent le plus souvent un tour de force entre la caméra et les acteurs, divisant les blagues et la narration en particules trop petites pour être pleinement appréciées. Il est inévitable de se retrouver avec des curiosités inexplorées sur de nombreux personnages.

Le point de départ est le retour de la famille Deetz après la mort de Charles. Rivière d'hiver devenu une habitude parmi les fans du film original. La paix est encore plus bouleversée lorsque, comme prévu, un accident entraînera la réouverture du portail vers le monde des morts, libérant un Beetlejuice endormi. Ce sont les nouvelles générations qui s’intéressent et réclament leur part d’expériences et de frayeursreprésenté par Astrid (un talent grandissant comme Jenna « mercredi » Ortega), fille adolescente de la bien-aimée Lydia, c'est-à-dire Winona Ryder. Qui participe depuis un certain temps à un programme d'horreur, toujours en conversation avec les morts, et encore moins avec les vivants, les membres de la famille en premier lieu. À cet égard, on pourrait espérer un moratoire sur les suites d'horreur (ou présumées telles) qui commenceraient par une version cinématographique ou une émission de télévision rappelant les événements survenus des années plus tôt, dans l'histoire originale.

Les moments de divertissement ne manquent pas, décidément plus répandus par rapport aux moments plus traditionnellement gothiques ou d'horreur, même s'ils semblent être un peu comme un lieu de rencontre, un terrain de jeu sur le thème de Beetlejuice, auquel nous, spectateurs, participons également avec un certain enthousiasme, reconnaissant personnages, images évocatrices de souvenirs positifs antérieursmais on se rend compte qu'il reste un spectacle archéologique, ne parvenant pas à suivre son propre chemin capable de prendre de manière décisive une direction autonome et pleinement satisfaisante.